Une, deux, une, deux
Je suis épuisée, je suis de mauvaise humeur, mon documentaire est une merde inachevée, je me réveille dans cinq heures et pourtant je ne dors pas encore, j'ai trop de boulot, tellement de choses que je voudrais faire, j'ai pris de l'avance aujourd'hui c'était dingue, à la bibliothèque, avant d'aller voir Be kind, rewind (ça claque en anglais, la traduction est pourrie), et j'ai bien ri, j'étais de bonne humeur, malgré la pluie et le vent, la cohue à la sortie de l'école, je n'ai pas joué avec les enfants mais discuté avec la plus grande, la plus drôle, la plus intelligente, la plus sympa quoi, et c'était cool, puis ma mère a dit qu'elle était pas contente que Lisa vienne pas en coloc et que Manon était pas fiable parce qu'elle avait pas d'argent et papa a surenchéri et ça m'a beaucoup énervée alors je me suis tue, et puis maman s'est excusée parce qu'elle s'était emportée, et moi j'ai confiance en Manon et je sais qu'elle me laissera pas dans la merde sans pouvoir payer son loyer, quitte à être obligée de s'asseoir sur les genoux d'un pervers, hein Manon ?
(Respire)
J'angoisse beaucoup trop.
Je pense que ma maladie de la semaine dernière n'était pas anodine.
En fait ça fait quelques jours que je me dis ça.
Ca a passé quand j'ai filmé mon oncle. Ca revient depuis que je dois présenter le documentaire, faire un travail, écrire un article.
Tout à l'heure j'ai écris un truc bien sur Redacted, d'ailleurs, enfin je trouve, enfin mieux que celui d'avant, plus juste, plus lapidaire, mais pas plus con.
Demain si j'ai de nouveau plus mal au ventre j'irai pas chercher plus loin. Les cours d'anglais me font CHIER !
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Kei
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...j'irais m'asseoir sur les genoux de tous les pervers du monde s'il le faut.
Dis quelque chose bordel !
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à 17:49