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Day by day

Don't cry baby bitch

Blablabla
Lissadell : Pourquoi ?
stupidchick : si tu ne veux pas de commentaires.
Lissadell : Quand je n'en veux pas je les bloque. Don't worry. :)
myna6738 : "Oh comment tu es moche! J'te bloque!"
myna6738 : Lissadell, c'est un peu le Clément le No life des commentaires, elle accepte que les porsche.
Lissadell : Comment t'es méchante !
Kei : C'est beeeaaaaaau !
myna6738 : J'suis pas méchante! C'est un compliment :)
Lissadell : Non tu me compares à un petit con ridicule !
Lissadell : (Oui c'est beau !)
Mamzelle : Bonne année! :)
Lissadell : Bonne année oui. :)

Je n'ai que vingt ans et je sombre déjà dans l'adultitude...

Alors que tant de gens vivent une relation de haine passionnée avec leur corps, moi c'est avec mon esprit.
Depuis que j'ai enlevé mes bagues et adopté les lentilles, que j'ai enfin pu me trouver bien, en fait, et que j'ai commencé à avoir des réflexions de garçons dans la rue (aujourd'hui un cubain m'a fait le baisemain), j'aime mon corps comme il est, je ne lui trouve aucun défaut atroce. Quelques uns évidemment, mais rien qui me foute dans un sale état.
Par contre depuis quelques mois, de longs mois même, j'ai l'impression d'avoir perdu quelque chose.. d'être moins intéressante. Comme si je ne m'impliquais plus, comme si je n'avais plus rien de brillant en moi que je ne demandais qu'à faire sortir. Ma folie, mes idées loufoques, mes airs sarcastiques ou ironiques... tout semble s'être afadi, comme si je n'étais plus que l'ombre de moi même. Avant j'avais des idées, des envies grandioses ! Surréalistes, idéalistes plutôt, des réflexions de tarée, que je partageais souvent avec des inconnus à qui je faisais peur. Ou qui parfois me comprenaient, et embrayaient. Je ne partage plus que des trivialités, maintenant. Seule chez moi je ne pratique que des activités passives. Je n'ai plus essayé d'écrire depuis un bail maintenant, alors que même au début, quand je n'y arrivais plus, je me forçais. Je me suis laissé couler dans la banalité, la médiocrité, le quotidien caricaturé du reste des gens. Je suis devenu une parmi ce terme, "les gens", et j'en ai foutrement honte. Je suis triste aussi parce que je ne sais pas comment récupérer ça. Comment vivre à nouveau, parce que j'ai oublié ce que je faisais, pensais alors. Comment j'agissais, si spontanément pourtant autrefois.
Je dois provoquer la folie. Mais bloquée chez moi à partir de 21heures, je ne peux qu'hésiter entre un feuilleton télé et How I met your mother (même si évidemment le choix est vite fait).
Ou alors je me mens encore, et même seule chez soi on peut être quelqu'un, se sentir vivante, avec un peu d'imagination que je n'ai pas ou plus. Un peu de motivation, aussi, parce que c'est toujours plus fatigant de créer que de se prélasser à ne rien faire.
Alors je n'adresse ces reproches qu'à moi, et je me sens ridicule de me plaindre parce que je sais que j'ai de quoi me sortir de ça, j'ai la solution entre les mains, mais rien que l'idée de la porter à ma tête me fatigue, m'épuise...
Je voudrais trouver la force.

Ecrit par Lissadell, à 20:16 dans la rubrique "Day by day".
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